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Le Figaro
4 hours ago
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Guerre à Gaza : l'ONU dénonce le blocage de la livraison d'abris par Israël
L'ONU affirme ne pas avoir «été en mesure d'apporter des abris» dans la ville de Gaza dont Israël veut prendre le contrôle. L'État hébreu considère que ces abris pourraient être utilisés à des fins militaires. L'ONU a déclaré ce mardi 19 août qu'elle n'avait pas été autorisée à livrer des abris dans la bande de Gaza après l'annonce par Israël de son plan visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza et des camps de réfugiés voisins. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé ce projet plus tôt en août avec le but affiché de vaincre le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre. Cette annonce avait suscité une vague de critiques internationales, y compris de la part des alliés d'extrême droite du premier ministre israélien, alimentant les craintes que cette nouvelle offensive n'aggrave la crise humanitaire sur le territoire dévasté par 22 mois de conflit. Publicité «L'ONU et nos partenaires n'ont pas, depuis la nuit dernière, été en mesure d'apporter des abris» a affirmé Jens Laerke, porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU à Genève. «Il y a encore un ensemble d'obstacles qui doivent être réglés, y compris les formalités douanières israéliennes» a-t-il ajouté. Le gouvernement israélien n'a aucun calendrier précis quant à l'entrée des troupes israéliennes dans la plus grande ville du territoire palestinien, où des milliers de personnes ont trouvé refuge après avoir fui les précédentes offensives. Israël a annoncé samedi soir vouloir «déplacer la population des zones de combat vers le sud de la bande de Gaza pour leur protection». «Usage double» des abris Jens Laerke a expliqué que les abris étaient interdits d'entrée dans le territoire palestinien depuis environ cinq mois, et que durant cette période, plus de 700.000 personnes avaient subi des déplacements répétés. «Ce qui se passe très souvent, c'est qu'ils doivent abandonner leurs tentes. Ils peuvent avoir reçu une tente, ensuite ils doivent se déplacer et n'ont aucune possibilité d'emporter leur tente avec eux», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Genève. «Ils sont déplacés encore et encore» a-t-il insisté. Le porte-parole a aussi avancé que parfois, des motifs de refus étaient donnés aux organismes d'aide cherchant à faire entrer des tentes, et que «ce que nous avons vu dans ce conflit, c'est que cela relève de l'usage double, signifiant qu'Israël considère que les abris pourraient être utilisés à des fins militaires» à cause des piquets de tente. «Ce sont des couches supplémentaires de bureaucratie qui semblent conçues non pas pour faciliter une entrée rapide de quoi que ce soit, mais plutôt le contraire», a-t-il conclu.


Le Parisien
10-08-2025
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- Le Parisien
Guerre à Gaza : évacuations, conquête de Gaza-ville… ce que prévoit le plan présenté par Netanyahou
C'est une annonce qui a provoqué l'indignation quasi-unanime de la communauté internationale. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le cabinet de sécurité israélien a approuvé le plan présenté par Benyamin Netanyahou concernant la bande de Gaza. Si le Premier ministre israélien a réfuté toute intention de « gouverner » l'enclave, dans une interview à Fox News, il a confirmé sa volonté d'en prendre le contrôle pour en chasser le Hamas. VidéoNetanyahou redit la volonté d'Israël de prendre le contrôle de la bande Gaza Que va-t-il désormais se passer ? Bien que l'objectif soit le déploiement de l'armée dans l'ensemble de l'enclave palestinienne, les premiers mouvements vont se dérouler dans la seule ville de Gaza. Évacuation d'un million de civils La phase initiale de cette opération prévoit le déplacement de plus d'un million de Gazaouis, avant la date symbolique du 7 octobre 2025 - deux ans après les attaques terroristes du Hamas -, en amont de ses opérations terrestres. Ils seront envoyés vers le Sud, en direction de camps de réfugiés, mais pas seulement. « Lorsqu'une opération majeure débutera dans la ville de Gaza, la population civile se verra offrir la possibilité d'évacuer (…) vers d'autres zones, pas nécessairement seulement vers les camps (du centre de l'enclave) », a ainsi précisé le quotidien israélien Haaretz, citant plusieurs sources gouvernementales. Dans le même temps, le gouvernement israélien compte « inonder Gaza d'aide humanitaire », jusqu'à quatre fois plus que ce qui est actuellement délivré selon I24 News, avec l'appui du gouvernement américain. Mais cette aide humanitaire ne sera délivrée qu'« en dehors des zones de combats », selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien. L'ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a quant à lui annoncé que les Américains prévoyaient d'ouvrir et de financer 16 nouveaux centres d'aide humanitaire, sur le modèle de la controversée Fondation humanitaire pour Gaza (GHF) pilotée par les deux pays. D'autres éléments logistiques comme des hôpitaux temporaires ou des tentes pourraient être intégrés à ce bouquet d'aide. « Ensuite, les troupes encercleront la ville et opéreront à l'intérieur » pour éliminer les « bastions terroristes », indique la radio publique Kan. Conquête « totale » de la bande de Gaza ? Et après ? Benyamin Netanyahou a été plus flou sur la phase qui succède à la conquête de Gaza-ville. Si l'on sait qu'Israël entend désarmer le Hamas et démilitariser la bande de Gaza, on ignore encore comment Tsahal compte procéder. Malgré les réticences d'Eyal Zamir, chef d'état-major de l'armée israélienne, Benyamin Netanyahou a brandi ces derniers jours la menace d'une conquête « totale » de la bande de Gaza. Un objectif répété lors d'une interview diffusée vendredi par la chaîne américaine Fox News. « Oui, c'est notre intention, dans le but d'assurer notre sécurité et d'éliminer le Hamas », a-t-il expliqué. Il a affirmé vouloir ensuite « passer le relais à des forces arabes qui y gouverneront (…) correctement », sans « menacer » Israël et « en offrant une vie agréable aux habitants ». Cette « administration civile » ne sera « ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne », a-t-il insisté. D'après le journal Maariv, Netanyahou prévoit d'y établir une « zone de contrôle sécurisé » afin de prémunir Israël d'une future attaque. La question des otages L'opération devrait durer au total entre quatre et six mois, mobilisant entre quatre et six divisons. Une source avance plus précisément, toujours au journal Maariv, que « Tsahal devra mobiliser au moins six divisions de réserve, chacune comptant environ 250 000 soldats ». Ces déploiements supplémentaires impliquent que les réservistes vont être mobilisés plus de 74 jours par an, le seuil maximal que Zamir avait promis de ne pas franchir.